Lorsque je franchie les portes du commissariat ce matin là, je suis d’excellente humeur et j’ai de très bonnes raisons de l’être. Je m’étais réveillée dans les bras de mon petit ami, j’avais eu le droit à un petit déjeuner au lit et une bonne douche (avec l’eau chaude !) avait finit de me combler. Le fait d’avoir échappé, ne serais-ce qu’une nuit aux hurlements de Casey m’avait fait le plus grand bien. J’avais pu récupéré tout le sommeil en retard et je me sentait en pleine forme. En plus, je n’avais même pas eu besoin de m’extirper du lit pour savourer mon café matinal et l’eau de la douche était chaude.
Au manoir, on prenait nos douches souvent au même moment. L’eau était un coup soit glaciale, soit au contraire brûlante. Ça rendait le réveil beaucoup plus difficile qu’il ne l’était déjà ! Vivre en communauté comportait un certain nombre de contrainte auxquelles je ne m’habituerais jamais. Mais je ne m’en plaignais pas. Enfin, jusqu’à ce que Casey se mettent à hurler toute les nuits…
Je regarde distraitement ma montre alors que les portes du commissariat se referment derrière moi. J’ai un peu de retard, même beaucoup. Noah doit déjà m’attendre depuis un moment. Bah, il peut bien attendre encore un peu, d’abord il me faut du café. Le café de Vince n’était pas assez fort ce matin, à vrai dire s’était carrément du jus de chaussette mais bon, je n’ai pas eu à m’extirper du lit pour le boire, j’allais pas me plaindre quand même… quoique j’aurais peut être du. J’ai l’impression de ne pas être assez dur avec lui. J’ai l’impression de me transformer en vrai mollusque à son contact. Ça va pas du tout …
Perdu dans ma réflexion, je salue distraitement June d’un signe de la main et d’un sourire. En m’engouffrant dans le premier ascenseur venu, je ne peux m’empêcher de penser que l’amour, ça rend niais.